Une aide de 200 000 euros our Mayotte
Article (extrait)
Réunis le mercredi 18 décembre en l’hôtel de la Collectivité territoriale, les élus du conseil exécutif ont voté favorablement l’envoi d’une aide financière de 200.000 euros pour soutenir les populations sinistrées de l’archipel de Mayotte. Une subvention exceptionnelle qui sera versée au Rotary Club de Mayotte afin d’être ensuite utilisée sur place en fonction des priorités. C’est sur une sollicitation de la sénatrice de Saint-Barthélemy, Micheline Jacques, que le président Xavier Lédée a choisi de soumettre au conseil exécutif cette proposition.
État de calamité naturelle
Les îles mahoraises ont été dévastées par le cyclone Chido, le samedi 14 décembre. Sur place, le bilan provisoire dressé par le ministère de l’Intérieur fait état de plus de 30 morts et de plus de 1.400 blessés. Le cyclone Chido a également causé la mort de 13 personnes au Malawi après avoir dévasté Mayotte et traversé le Mozambique, a annoncé mercredi l’Agence nationale de gestion des catastrophes (DoDMA).
Présent à Mayotte, le ministre chargé des Outre-mer, François-Noël Buffet, a annoncé mercredi soir l’activation de l’état de calamité naturelle exceptionnelle sur l’archipel. Avec ce dispositif, prévu par l’article 239 de la loi relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration (3DS) promulguée le 21 février 2022, le ministère des Outre-mer promet une « gestion plus rapide et efficace de la crise » et ainsi « faciliter la mise en place de mesures d’urgences ». Activé pour la première fois en France, cet état peut être instauré par décret du ministre des Outre-mer « lorsqu’un aléa naturel d’une ampleur exceptionnelle a des conséquences de nature à gravement compromettre le fonctionnement des institutions et présentant un danger grave et imminent pour l’ordre public, la sécurité des populations, l’approvisionnement en biens de première nécessité ou la santé publique», est-il stipulé dans le Journal Officiel.
Micheline Jacques : la reconstruction, une priorité
Présidente de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, la sénatrice Micheline Jacques estime qu’avec la vie chère, «sujet prioritaire qui peut être réglée par l’adaptation des normes », la reconstruction de Mayotte s’inscrit au rang des priorités. « Elle devra s’inscrire dans une logique de continuité de l’État, avec une approche globale et coordonnée, ce qui évitera de perdre du temps et de l’argent, assure-t-elle. Un délégué devrait pour cela être nommé pour au moins cinq ans et le financement sanctuarisé dans un fonds de reconstruction, cadre retenu après Hugo en 1989. Le défi sera de reconstruire Mayotte au bon rythme et d’optimiser la dépense. »
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